Avec toute sa gentillesse, Christelle Colpaert-Soufflet s’est volontiers prêtée à un petit Q/R. Un échange que vous pouvez aussi retrouver sur la chronique que j’ai consacrée à son roman Abandonnée. Un coup de cœur.
Christelle, merci d’avoir accepter de répondre à ces quelques questions. Afin de vous connaître un peu mieux, quand et comment vous êtes-vous mis à l’écriture ?
J’ai toujours été passionnée par l’écriture. Après les traditionnels poèmes d’adolescente, je me suis lancée dans la composition de textes engagés, des textes à la Mc Solaar. Et puis, j’ai grandi et mes priorités ont changé. Depuis toute petite, j’aime m’imaginer des histoires et un jour, en 2005, j’ai décidé qu’il était temps de les écrire. Mon premier roman est sorti en 2013 après une longue période de doutes. Je n’étais pas prête à partager le monde dans lequel je vivais, d’ailleurs personne autour de moi n’était au courant de cette activité. C’était mon secret. Je me suis confiée à mon fils de 12 ans, qui a vendu la mèche à sa tatie, ma sœur, et tout est parti de là. Elle a voulu lire le manuscrit, elle a adoré, l’a fait lire à notre mère, et toutes les 2 m’ont encouragée à me lancer. Ce que j’ai fait. Mes débuts ont été difficiles car j’étais novice et j’ai fait de mauvais choix. Néanmoins, toutes ces épreuves m’ont appris des choses et m’ont aidée à m’améliorer, en tant que femme et en tant qu’auteure.
ABANDONNÉE, de Christelle Colpaert-Soufflet
Pour celles et ceux qui n’ont pas encore lu Abandonnée, la maison de Hoymille est un personnage à part entière de votre roman, pouvez-vous raconter en quelques mots cette « rencontre » ?
J’avais bien sûr en tête les histoires et ressentis des internautes qui s’étaient rendus sur place également et contrairement à certains témoignages, moi, je me sentais comme chez moi. Cette maison est exceptionnelle, ses « résidents » tout autant et ce n’est pas exagéré de dire aujourd’hui que cette bâtisse fait partie de ma vie. Elle m’a appelée, j’y suis allée, et je la remercie pour ce merveilleux cadeau qu’elle m’a fait en me permettant d’écrire cet ouvrage.
J’ai cru comprendre qu’il y avait une part de vous dans le personnage de Faustine Béliche, plus qu’une part même, une projection de vous-même ; pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Faustine, au-delà d’être une brillante architecte, est une rêveuse et une aventurière. J’ai toujours aimé les endroits atypiques, des lieux qui, à travers un souffle de vent, me murmurent leurs histoires. Quand je dis que l’écriture à libérer quelque chose en moi, c’est ce genre de choses. J’ai appris à accepter ce que j’étais, ce que j’aimais, et je crois que le monde, au-delà de ce que l’on voit, est plein de richesses et de beauté. J’aime les endroits abandonnés, ces lieux qui invitent à la découverte d’une toute autre vie. J’aime penser que les pierres me parlent, qu’elles me confient leurs histoires. Bon, c’est vrai, Faustine a de l’avance sur moi, mais je ne désespère pas d’entreprendre tous ses voyages.
Faustine a parcouru le monde, a visité des lieux chargés d’Histoire tels que Centralia, Kadykchan ou encore Ouradour-sur-Glane. Des lieux auréolés de mystère et/ou d’un fort sentiment de révérence. Le choix de ces lieux est-il aussi une projection d’expériences auxquelles vous aimeriez être confrontée ?
Laissez la fenêtre de votre esprit ouverte, car c’est par là que vous devez voir le monde.
Vous avez déjà écrit un certain nombre de romans qui j’imagine sont tous un peu vos bébés mais, parmi ceux-ci, lequel seriez-vous ?
Ensuite, si je dois en choisir un autre, ce serait Mémoires assassines. Dans cette histoire, mon héroïne, qui emménage dans une nouvelle maison, découvre le journal intime de l’ancien propriétaire qui était un tueur en série qui n’a jamais été arrêté et qui a disparu du jour au lendemain. Une obsession va alors s’installer et éveiller les bas instincts d’Éva. C’est une descente aux enfers que j’ai aimé vivre à travers mes mots. Un vrai questionnement sur la notion de bien et de mal. Mon but durant l’écriture était d’inverser les pôles. De rendre légitime ce qui ne l’est pas. Je voulais pervertir la morale et pour beaucoup, j’y suis parvenue.
Sur les réseaux sociaux, vous nous avez teasés avec quelques détails de votre prochain roman, souhaitez-vous nous en parler brièvement ?
Je suis allée sur place et une histoire a commencé à s’écrire dans ma tête. C’est une ambiance différente de celle de Hoymille, mais toute aussi fascinante. Je prends beaucoup de plaisir à retranscrire mes ressentis tout en rappelant que ce sont les miens, que je ne suis en aucun cas médium, juste une personne obsessionnelle et passionnée, avec beaucoup, beaucoup d’imagination…
Liens :
https://www.christellecolpaertsoufflet.fr
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