đ™Č𝚑𝚛𝚘𝚗𝚒𝚚𝚞𝚎 | ALASKA WILD de K.A. TUCKER

Bonjour,

J’avais trĂšs envie de retrouver K.A. Tucker. Le dernier roman que j’avais lu de sa plume Ă©tait Une lueur d’espoir, de chez Hugo Roman Ă©galement, retrouvez ma chronique ici, et depuis je me languissais de cette auteure.

J’aime beaucoup les romans de K.A. Tucker car je trouve qu’elle y couche des moments simples mais plein de vĂ©ritĂ©. Ses personnages sont attachants. Ils sont vrais et ont des dĂ©fauts et les romans de l’auteure sont pour ainsi dire basĂ©s sur ces dĂ©fauts. C’est juste et rĂ©aliste. Et bien entendu, c’est encore le cas ici dans Alaska Wild.

« â€” Ne va pas faire la mĂȘme erreur que moi : ne tombe pas amoureuse d’un pilote !

Je ricane.

— Je ferai de mon mieux. »

Hugo- New Romance

Calla Fletcher avait tout juste 2 ans quand sa mĂšre a quittĂ© l’Alaska, fuyant la vie trop rude, et laissant derriĂšre elle le pĂšre de Calla. Calla a aujourd’hui 26 ans et mĂšne une vie bien remplie Ă  Toronto. Lorsqu’elle apprend que les jours de son pĂšre, trĂšs malade, sont peut-ĂȘtre comptĂ©s, elle entreprend le voyage jusqu’à son village natal. Elle va alors dĂ©couvrir le quotidien « Ă  la dure » , les journĂ©es qui comptent peu d’heures de clartĂ©, les nuits Ă  la belle Ă©toile
 Elle va en profiter pour mieux connaĂźtre son pĂšre, Ă  qui elle tient beaucoup malgrĂ© les erreurs qu’il a commises. Tandis qu’elle tente de s’adapter Ă  ce nouvel environnement, Jonah – le pilote fier, dĂ©braillĂ© et dĂ©testable qui l’aide Ă  maintenir la compagnie d’hydravions de son pĂšre opĂ©rationnelle, a clairement hĂąte de renvoyer cette fille de la ville chez elle, persuadĂ© qu’elle n’est pas du tout faite pour survivre Ă  la rudesse de l’Alaska. Jonah a sĂ»rement raison, mais Calla est dĂ©terminĂ©e Ă  lui prouver le contraire. Elle va rapidement crĂ©er un lien trĂšs fort et inattendu avec le pilote : de l’amitiĂ©, ou peut-ĂȘtre quelque chose de plus profond ? Mais Calla ne compte pas rester en Alaska et Jonah ne compte pas partir. Va-t-elle, comme sa mĂšre bien des annĂ©es plus tĂŽt, laisser une chance Ă  cette histoire ?

➌ đ™»â€™đ™·đ™žđš‚đšƒđ™Ÿđ™žđšđ™Ž

Calla a quittĂ© l’Alaska alors qu’elle n’avait que dix-sept mois car sa mĂšre ne supportait plus la rudesse d’une vie isolĂ©e de tout.

Aujourd’hui, Ă  vingt-six ans, Calla vit chez sa mĂšre et son beau-pĂšre dans une belle et confortable maison de Toronto, au Canada. Calla a un emploi, un blog, un compte instagram, un millier de fringues et de produits de beautĂ©, des amis et un petit ami. La parfaite jeune femme soignĂ©e et moderne.

Malheureusement, en quelques heures, la vie de Calla va ĂȘtre secouĂ©e de sĂ©ismes. Elle est d’abord remerciĂ©e de son emploi, rencontre un homme Ă©trange dans les transports en commun, reçoit un coup de fil inattendu et enfin se sĂ©pare de son petit ami.

Cela fait des annĂ©es que Calla et son pĂšre restĂ© en Alaska ont rompu toute relation, plus de son plus d’image, jusqu’Ă  ce que le tĂ©lĂ©phone sonne.

Wren est malade et Calla est invitĂ©e Ă  son chevet. La jeune femme ne comprend pas, son pĂšre et elle ne sont plus que des Ă©trangers l’un pour l’autre, et voilĂ  qu’il la rĂ©clame…

LĂ -bas, en Alaska, elle est accueillie par le sexy mais agaçant Jonah. Un pilote hirsute, risque-tout mais a priori employĂ© de confiance de Wren Ă  Alaska Wild, son entreprise de transport aĂ©rien. Et par AgnĂšs, l’encore Ă©nigmatique « amie » de son… pĂšre. Car quelle relation Calla et Wren peuvent-ils ragaillardir aprĂšs tant d’annĂ©es et de non-dits ? Et avec Jonah, le trĂšs prĂ©sent employĂ© et voisin, si quelque chose devait naĂźtre entre eux, quel avenir auraient-ils ?

Alaska-w

~

➌ đ™Œđ™Ÿđ™œ 𝙰𝚅𝙾𝚂

DĂ©paysement total. Si je ne m’attendais pas exactement Ă  ses grands espaces-lĂ , c’est pourtant avec une curiositĂ© bien assouvie par l’auteure que j’ai dĂ©couvert cette partie reculĂ©e de l’Alaska. Une terre isolĂ©e. Certes. Mais cet endroit reculĂ© et ses habitants sont trĂšs bien rendus, et expliquĂ©s. On y prendrait presque goĂ»t. Sans rire, mĂȘme pas peur. À part peut-ĂȘtre des moustiques.

Quel plaisir de retrouver la plume unique de K.A. Tucker. J’aime ses mots, sa douceur mais aussi son humour. Et ce roman est particuliĂšrement ponctuĂ© d’esprit, de jeux et de malice.

Mais s’il y a quelque chose dont il faut parler, c’est bien de l’Ă©norme Ă©lan affectif qui lie les personnages. C’est LE point fort de ce roman, selon moi. Comme souvent chez K.A Tucker, l’histoire prend son temps ; si le dĂ©veloppement ne s’accĂ©lĂšre rĂ©ellement que dans le dernier tiers du livre, les deux premiers tiers n’en sont pas moins inintĂ©ressants. Ils sont l’échafaudage d’une dynamique, le portrait de l’affection que se portent les personnages autour de Calla, de Jonah et Ă©videmment, de Wren. Dans une succession d’occasions, mĂȘme les plus simples, mĂȘme avec des personnages trĂšs secondaires, cette affection est mise en relief. J’ai Ă©tĂ© touchĂ©e en plein cƓur plus d’une fois.

Parlons des personnages. Calla est une jeune femme Ă  qui on s’attache vite et Jonah, oula, oula oulala, quel charisme ! Je veux bien un Jonah dans ma vie, quand vous voulez, oĂč vous voulez. Plus sĂ©rieusement, ce qui dĂ©finit pour moi l’auteure est l’humain. Ses personnages sont imparfaits, font de mauvais choix, des erreurs et tout ne s’arrange pas toujours Ă  la fin. Ainsi va la vie. Les protagonistes principaux sont exactement de cet acabit, leurs Ă©checs et leurs carences ne sont pas Ă©dulcorĂ©s, au contraire… Et en fait, pire, car dans ce livre tous les personnages, mĂȘme d’importance infime, ont droit Ă  ce traitement.

Pour tout vous dire, la fin m’effrayait. Je la redoutais. J’ai Ă©tĂ© reconnaissante que l’auteure Ă©pargne un peu ma fragilitĂ©. Sauf que, paradoxalement, je voulais plus. Je voulais encore de cette affection collective autour de Wren. Ça m’a un peu dĂ©stabilisĂ©e. C’Ă©tait bien, c’Ă©tait mĂȘme beau, mais j’ai eu le sentiment qu’il y avait un manque — je pense surtout Ă  Jonah, AgnĂšs et Mabel. Mais, MAIS, avec le recul je me dis : pourquoi revenir dessus ? Il n’y avait plus rien Ă  prouver de ce cĂŽtĂ©-lĂ , pourquoi faire dans la redondance inutile ?

Pour le reste, c’Ă©tait parfait. Le rappel du prologue. Tout. Et je trouve la toute-fin en totale adĂ©quation avec les personnages de Calla et Jonah, Ă  l’image du roman. Pas besoin de plus.

En bref ?

Alaska Wild est bien de la veine de K.A. Tucker, c’est un autre roman d’immersion dans la vie de personnages vrais. Parce que, je le rĂ©pĂšte, mĂȘme dans les moments de grande simplicitĂ© l’auteure sait tirer le meilleur. Qui plus est dans un environnement aussi singulier, mais fascinant. Si vous connaissez l’auteure, foncez. Si ce n’est pas le cas, pourquoi ne pas profiter de ce roman dĂ©paysant pour dĂ©couvrir sa plume ?

∎ TRÈS BONNE LECTURE ∎

3 Comments on “đ™Č𝚑𝚛𝚘𝚗𝚒𝚚𝚞𝚎 | ALASKA WILD de K.A. TUCKER

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